Van Gogh ce grand fou !

Beaucoup connaissent Van Gogh pour ses fameux Tournesols ou pour son oreille coupée. Mais savez-vous pourquoi a-t-il fait cela ? Pourquoi ses tableaux sont si particuliers ?
En vérité Van Gogh est un personnage fascinant car il était atteint d’une maladie mentale, la schizophrénie, et en peignant ce qu’il voyait il nous a permis de mieux comprendre cette maladie à l’époque méconnue.

Petite histoire d’une vie chaotique

Van Gogh est un peintre néerlandais né dans le milieu des années 1800. Jeune adulte, il se tourne très vite vers le domaine artistique, tandis que des doutes quant à sa santé mentale commençaient à apparaître dans son entourage : il mangeait très peu, il ne tenait pas bien longtemps un travail, il a échoué à tous les examens qu’il entreprenait, ses liens familiaux et amicaux étaient fragiles … Parallèlement, il préférait un lit en paille à une belle maison et parlait couramment plusieurs langues.

Suite à une dispute avec son frère Théo, sa famille tente de l’interner, mais il s’échappe vite de l’asile. Il tombe peu de fois amoureux dans sa vie, et ses histoires ne sont pas réciproques ou sont tumultueuses.

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« à l’oreille mutilée »

L’art postimpressionnisme

Sa carrière artistique débute réellement en 1880 grâce à des croquis de plus en plus aboutis. Van Gogh a expérimenté plusieurs styles dans sa carrière. Il a fini par fonder avec Gauguin et Cézanne un mouvement qui lui est propre, sans doute parce que la maladie mentale lui apportait sa propre vision de la réalité. Il croit que les peintures peuvent exprimer l’émotion et qu’elles ne sont pas qu’une imitation de la réalité.

À Auvers-sur-Oise, il écrit à son frère Theo : « … et je ne me suis pas gêné pour chercher à exprimer de la tristesse, de la solitude extrême. (…) je croirais presque que ces toiles vous diront ce que je ne sais dire en paroles, ce que je vois de sain et de fortifiant dans la campagne ».

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« Chambre à Arles »

L’oreille et la mort de Van Gogh

En 1888, Vincent Van Gogh se lie d’amitié avec le peintre Paul Gauguin par correspondance. Ce dernier vient le rejoindre à Arles après plusieurs échanges de lettres et de toiles et ils commencent à travailler ensemble. Mais les deux hommes s’entendent mal : la tension et l’exaltation permanentes qu’implique leur démarche créatrice débouchent sur une crise.

Un jour à la suite d’une dispute plus violente que les autres avec Gauguin, Van Gogh est retrouvé dans son lit le lobe de l’oreille gauche tranché. Plusieurs théories tentent d’expliquer l’incident :

  • D’après le témoignage de Gauguin, Van Gogh aurait menacé Gauguin avec un rasoir. Ce dernier s’est enfuit, laissant Van Gogh seul. Dans un accès de délire, celui-ci aurait retourné le rasoir contre lui-même pour se couper l’oreille avant d’aller l’offrir à une prostituée.
  • Une autre thèse dit qu’il se serait coupé l’oreille pour l’offrir à Gauguin afin de se faire pardonner pour son excès de violence.
  • Une théorie soutient que ce serait Gauguin qui, au cours d’une violente dispute, aurait tranché au sabre l’oreille de Vincent avant de s’enfuir d’Arles. La version de l’automutilation aurait pour but de l’innocenter.

Nous ne saurons sans doute jamais la vérité sur cette histoire : après cet incident, il passe d’asile psychiatrique en asile psychiatrique, les dernières années de sa vie étant les plus instables à cause de la progression de sa maladie. Il se suicide à l’âge de 37 ans d’une balle dans le cœur qui le fera agoniser deux jours, juste après avoir peint une ultime toile. Il aura connu au cours de sa courte vie plus de 150 psychiatres et une trentaine de diagnostics seront posés, allant de la schizophrénie (le plus probable) à l’épilepsie.

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